Nous sommes tous intéressé à donner la meilleure vie possible à nos animaux de compagnie. Pour ce faire, nous veillons à leur assurer la meilleure santé possible. Nous veillons à leur prodiguer un exercice approprié et à les nourrir avec de la nourriture de qualité autant que possible. Leur bien être est au centre de notre attention et c’est vraiment une bonne chose. Cependant il arrive que l’on oublie que la santé physique n’est pas l’unique aspect de la bonne santé de l’animal. En effet il faut aussi considérer son état mental.

Les animaux sont des êtres complexes qui évoluent à nos côtés. Souvent dans une société qui établit une norme des comportements acceptables et non-acceptables. C’est grâce à cela que l’on peut tous vivre ensemble dans le respect. Souvent ces normes sont dictées parce ce que nous, humains, considérons comme normal ou anormal et nos animaux doivent s’y adapter autant que possible.

Toutefois au niveau biologique et instinctif ces règles ne sont pas adaptées ou même compréhensibles pour nos compagnons. C’est là qu’intervient l’éducation. Nous éduquons nos animaux pour qu’ils se plient à nos attentes et à notre mode de vie. Nous ne devons donc pas oublier de porter une attention particulière sur les besoin mentaux propres à nos animaux et à les satisfaire au maximum pour qu’ils puissent à leur tour être disponible pour nous écouter et nous suivre dans la société dans laquelle nous évoluons. 

Nous percevons tous le monde par nos organes sensoriels. Il en existe cinq : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût. Les différents stimuli extérieurs et la manière dont nous les ressentons créent notre vision du monde. Ceci défini ce que nous trouvons agréable ou désagréable. 

Chez les animaux, la partie cognitive du cerveau est moins développée que chez nous. Je ne dis pas ça pour ouvrir un débat sur l’intelligence de nos animaux de compagnie. En réalité c’est surtout pour aborder la façon dont nous percevons le monde. En temps qu’humain nous analysons ce que nous indiquent nos sens et nous y réfléchissons ensuite. Créants des concepts et extrapolant à partir de notre ressenti. Ceci est un processus très cognitif qui va beaucoup nous stimuler et nous fatiguer et nous permettre d’apprendre et de développer notre confiance en nous. 

Chez les animaux, le schéma est pratiquement identique mais les sensations ont une importance proportionnellement beaucoup plus grande. Ils vont ressentir avec beaucoup d’intensité et vont ancrer ces sensations dans leurs schémas de réactions. Ces stimuli vont être excessivement importants dans la manière dont ils ressentent le monde et dont ils l’appréhendent. Utiliser leurs sens va être un moyen de développer leur confiance en eux et d’équilibrer leur fatigue physique et mentale. 

La fatigue mentale est abordée ici comme quelque chose de positif. C’est la stimulation d’un sens développé pour enrichir la vie de son compagnon. C’est l’assouvissement d’un besoin physiologique. Nous ne parlons pas de fatigue liée à un stress intense ou à un manque de repos. C’est plutôt l’équivalent d’un sentiment satisfaisant d’avoir bien fait son travail ou vu de nouvelles choses intéressantes. Cette fatigue va apaiser l’animal, faire baisser son niveau de stress ou son ennui et augmenter son intérêt pour ce que vous lui demandez.

Chaque animal a certains sens plus développé que d’autres. C’est l’évolution des espèces qui a spécifié les atouts de chacun. 

Le cheval utilise énormément sa vue, son ouïe et le sens du toucher. En effet, étant un animal de fuite. Il lui faut physiologiquement pouvoir réagir rapidement à une menace potentielle. Il va donc vouloir observer les choses nouvelles et souvent, s’il est en confiance, s’en approcher jusqu’à les toucher. Les chevaux vivent souvent des vies assez routinières où il y a peu de stimuli nouveaux. Toujours le même carré, les mêmes obstacles ou encore les mêmes balades. C’est pourquoi ils ont souvent des réaction fortes quand une chose nouvelle se présente. Le fait de montrer des choses différentes à votre cheval, de lui laisser le temps de se rendre compte que ce n’est pas forcément dangereux et de l’encourager à le toucher voir à marcher dessus, va beaucoup l’aider à long terme à ne plus réagir aussi violemment à chaque nouveauté. (Bien évidemment je ne parle pas ici d’un traumatisme émotionnel lié à un objet ou une situation spécifique). La peau du cheval est un organe extrêmement sensible qui réagit à des pressions infimes. La mettre en contact avec des matière nouvelles peut être une bonne idée. N’oubliez pas non plus le contact avec des congénères. C’est vraiment très important pour eux. Si vous promener régulièrement sur les mêmes chemins, changer de sens ou couper une fois à travers la forêt pour leur permettre de voir quelque chose de nouveau. Essayez de modifier votre itinéraire. Mettez un bidon ou un objet insolite au milieu du manège et faites votre entrainement comme si de rien était. Apprenez-lui à marcher sur une bâche, faites des perches au sol. Cachez des récompenses sous la paille de son box pour qu’il les trouves. Apprenez-lui des tours. Il y a beaucoup de petites manières d’améliorer la stimulation mentale de votre cheval. Le but étant de le faire réfléchir afin de le stimuler.

Le chien utilise énormément son flaire. Je pense que ce n’est une nouveauté pour personne. Le chien a un nez hors du commun. Il faut donc l’encourager a l’utiliser. Il y a de nombreuses manières de stimuler l’odorat d’un chien. On peut cacher des friandises (ou son repas) et lui demander de le chercher, on peut faire de la piste, du mantrailing, de la recherche d’objets. Ou bien lui autoriser à sentir les odeurs pendant la balade. Ne pas prévoir d’aller loin mais le laisser renifler autant qu’il veut. Le laisser sentir des objets intrigants ou effrayants. Utiliser son nez va apaiser votre chien, réduire son niveau de stress et booster sa confiance en lui. La fatigue mentale peut aussi venir quand vous lui apprenez de nouvelles compétences, comme des tours ou des trics. C’est essentiel à sa bonne santé mentale et ça ne devrait pas être mis de côté en faveur d’un entrainement physique. Les deux sont d’importance égale. 

Le chat utilise énormément sa vue et son ouïe. C’est un chasseur qui peut rester aux aguets pendant des heures. La plupart des chats adorent observer . Ils se perchent ou se cachent et observent leur environnement avec avidité. Il serait bien de leur installer plusieurs perchoirs et cachettes et si possible de les mettre à des endroits où ils peuvent observer à la fois l’intérieur et l’extérieur. Vers des fenêtres est bien. Sécurisez votre balcon et laissez-les sortir un moment. Mettez leur un aquarium qu’ils puissent observer à leur guise (ceci n’est bien sûr pas applicable pour tout le monde et vous devriez avoir des poissons que si vous y avez réfléchi et que vous vous êtes informé sur leurs détention avant). Jouez avec une canne à pêche et en alternant les mouvements rapides et les mouvements lents. (les pointeurs laser ne sont pas idéal dans le sens que le chat ne peut jamais attraper la lumière et peut créer un trouble obsessionnel compulsif). Proposer des jouets de différentes matières et tailles afin de diversifier ses possibilités de jouer. Faites un tournus avec ses différents jouets pour qu’il puisse en avoir souvent de « nouveaux ». Ou apprenez-lui des tours pour développer sa conscience de son corps.

Bien sûr la stimulation de chaque sens peut créer une bonne fatigue mentale. Il faut juste penser à laisser à l’animal le temps de bien récupérer après. Lui laisser le temps de dormir. Ce n’est pas parce qu’une activité n’a pas été intense au niveau sportif qu’elle n’a pas été intense du tout. le repos est le meilleur moyen de consolider l’apprentissage et l’association de la stimulation avec un résultat positif. Le bien être mental de votre animal va se ressentir sur son bien-être physique. Il sera plus disposé et à l’écoute si nous sommes nous-même à l’écoute de ses besoins naturels. L’apprentissage sera facilité et votre lien avec lui sera renforcé. 

Catégories : Uncategorized