J’ai longuement hésité à écrire ce texte parce que souvent dans notre société, admettre que l’on est faible équivaut à se jeter en pâtures à des loups affamés. On voit beaucoup sur les réseaux sociaux des gens remontés à bloc, et des « winners », des histoires de succès. Mais derrières toutes ces façades, il y a des humains comme vous et moi qui ont leurs bons et leurs mauvais jours. Il me semble important de partager cette réflexion sur le doute que je me suis faite pour pouvoir peut-être aider des gens qui se lancent dans une activité nouvelle ou dans une aventure à réaliser que même si l’on réussit bien dans son domaine, on est toujours confronté à des périodes moins exceptionnelles et que l’important est de ne pas baisser les bras face à la difficulté.
« On peut douter de tout mais pas de l’ostéopathie » Quand une de mes prof nous a fait cette remarque durant mon cursus, elle s’est imprimé en moi et m’a beaucoup parlé.
Evidemment que ce n’est pas une phrase à prendre de manière littérale dans une pensée extrémiste qui promeut l’ostéopathie comme étant la seule vérité et l’unique chose à ne pas mettre en doute.
Remplacez le mot ostéopathie par votre thérapie ou par votre vocation et le résultat sera identique. Le fond est beaucoup plus important que la forme. Il s’agit en fait de réaliser que tout le monde doute. C’est normal, c’est humain et c’est même assez sain. Nous avons tous nos complexes et nos appréhensions. Dans la vie, nous avons des jours où nous nous sentons imbattables et d’autres où on se sent un peu bon a rien. Ça arrive à tout le monde.
Nous sommes tous confrontés au jugement que nous avons de nous même. « Est-ce que je suis aussi bon qu’untel ? » « Est-ce que je suis à la hauteur ? » « Est-ce que je suis légitime ? » Ce sont des questions que je me suis déjà posée. Surtout au début quand on ne sait pas dans quoi on se lance et qu’on aspire à être reconnu.
Je pense qu’il faut commencer par cesser de se comparer aux autres car cela rend notre jugement sur nous-même beaucoup plus sévère. Une citation à laquelle j’essaie de me conformer chaque jours est : « Soit meilleure que celle que tu étais hier. » La seule personne à laquelle on devrait se comparer c’est nous-même.
Pour revenir à nos doutes, fort heureusement ce ne sont pas des questionnements quotidiens, mais il nous arrivent à tous d’avoir cette petite voix intérieur qui nous pousserait à nous dévaloriser complètement.
C’est dans ces moments là qu’il ne faut pas douter de la base. Dans mon cas de l’ostéopathie. Quand on doute de soi, c’est souvent dans le cadre d’une remise en question ou d’un passage à vide. On est alors prompt à se mettre en faute, à se rendre coupable de cette baisse de régime. Ce qui nous permet de continuer malgré tout, c’est cette foi absolue que ce que nous faisons est juste. Que ça résonne en nous, que ça a du sens.
Pour moi l’ostéopathie est comme ça. Je ne doute jamais du fait que ça fonctionne, que c’est génial et que c’est ma voie. C’est plus grand que moi et que mes doutes c’est quelque chose en laquelle je peux croire à 100%.
On a tous des moments où on se sent moins bien et où on doute. Mais il ne faut pas laisser ce sentiment dicter notre vie. Car il y a des choses qui sont des évidences, même lors des moments plus difficiles. L’ostéopathie est une évidence pour moi et je vous souhaite de trouver vous aussi votre « ostéopathie ».