Un suivit régulier pour garder la santé

J’ai souvent été confronté à des gens qui m’ont dit “C’est super ce que tu fais, mais mon animal va bien” ou “Je t’appellerais quand on aura un problème”.

Réussir à définir le bien-être animal est déjà un casse-tête en soit. S’il est assez facile de déceler les signes qui montrent que notre compagnon va vraiment mal, il est en revanche délicat de savoir s’il va vraiment bien.

A force de le côtoyer, on apprend à le connaitre et certains remarquent les changements chez leur animal et sont capable d’y réagir. Seulement, les animaux ne ressentent souvent pas eux-même leurs limites et il est dès lors difficile de connaître leur état physique exact.

Parfois, on me demande comment est-ce qu’un animal à pu se “bloquer” une vertèbre ou se “tirer” un muscle. Il existes de nombreuses causes possibles à une dysfonction ostéopathique. Cela peut être évident dans le cas d’une chute de l’animal ou d’une glissade peu contrôlée, mais certains problèmes sont d’origine beaucoup plus discrète. Ça vient parfois d’une accumulation de petites gênes qui créent soudainement un véritable problème.

Qui n’a jamais fait un mouvement simple et ressentit brutalement une vive douleur sans savoir d’où elle venait? Certainement les enfants car leur organismes encore jeunes sont capable de s’adapter aux contraintes inhabituelles qu’ils subissent durant leurs jeux. Chez les animaux, c’est le même principe. Il est possible qu’une douleur(boîterie,etc.) apparaisse sans que l’animal n’ait montré de signes avant-coureurs. On se demande alors d’où viennent ces blocages. Est-ce que c’est de notre faute ? Eh bien, pas toujours.

Les jeunes, par exemple, sont souvent très foufou et jouent de manière assez incontrôlée. Pour autant ils ne boîtent pas tous les deux jours et c’est heureux. Leur organisme encore très maléable peut encaisser ces petits chocs avec aisance. Toutefois, ça reste des petits traumatismes et c’est pour cette raison que je conseille de les faire vérifier par un ostéopathe environ une fois par année. Souvent lors de ces séances, le praticien ne trouvera que de petites choses qui se règlent assez facilement.

Toutefois il est important de régler ces choses. En effet, avec le temps, l’organisme perd en souplesse et les petites dysfonctions muettes que l’animal ne remarquait même pas peuvent provoquer des compensations qui vont créer de réelles dissymétries dans le corps.

Il faut bien garder en tête que le but ultime du corps est de fonctionner. Tout son équilibre est basé sur cet objectif. Tout au long de la vie, le corps est soumis à des pressions de l’environnement et il va devoir s’y habituer pour pouvoir continuer de fonctionner. C’est le principe de la compensation. Le corps réagit en “bloquant” des zones du corps pour éviter la douleur et continuer à aller de l’avant. Il est important de se rendre compte que ces compensations se font généralement à l’insu de l’animal. Le corps réagit pour survivre et c’est seulement quand il n’arrive plus à compenser (parce qu’il y a trop de petits problèmes, ou alors un traumatisme) que la douleur va apparaitre.

L’ostéopathe agit en réalité comme une sorte de remise à zéro. Il permet au corps de retrouver l’homéostasie, l’équilibre. Il permet d’éviter que les choses n’évoluent vers une situation qui nécessitera une longue récupération tels que tendinites ou déchirures musculaires.

Bien évidemment, le style de vie de l’animal aura beaucoup d’incidence sur le nombre de fois où il faut faire appel à l’ostéopathe. Si l’animal est un grand sportif ou s’il est moins actif va faire varier le nombre de visite de l’ostéopathe. Cependant, il ne faut pas commettre l’erreur de penser que parce qu’il ne pratique pas de sport, qu’il fait “seulement” des promenades, il va être à l’abri des dysfonctions. Ce n’est pas le cas. La vie est rude pour tout le monde, et le corps doit tous les jours s’adapter à des milliers de stimuli que nous ne remarquons même pas. Il est donc très important de permettre à l’organisme de se reposer de temps en temps.

Je parles ici du repos de l’organisme et donc des tensions qui l’accaparent et non pas d’un repos du corps qui pourraient s’apparenter à faire “quelques jours tranquilles”. Ces jours de repos sont parfois bienvenues pour le mental de l’animal, c’est indéniable mais ce n’est pas le relâchement des tissus dont je veux parler.

En définitive, il ne faut donc pas simplifier trop vite les choses. Oui, votre animal va bien. Il est joyeux, plein de vie, mange et boit. Mais son corps peut être en train de compenser des petites dysfonctions qu’il est impossible de voir à l’oeil nu. C’est pourquoi il est important de faire un check-up régulier (une fois par année au minimum mais peut varier en fonction du cas) même avec un compagnon qui n’a jamais eut le moindre problème et qui va parfaitement bien. Parce que si nous remettons régulièrement “à zéro” l’organisme de nos protégés, ça leur permettra de pouvoir à nouveau affronter la vie avec les meilleures cartes et de pouvoir supporter plus facilement des situations inattendues.

Ceci est encore plus vrai dans le cadre d’un animal vieillissant. De mon expériences, les animaux qui prennent de l’âge ont tendance à avoir beaucoup de douleurs sourdes qu’ils supportent au quotidien. L’ostéopathe ne pourra pas faire de votre animal âgé un jeune, et il ne pourra pas transformer son organisme par magie. Mais son action va permettre de soulager les douleurs liées à l’âge et à lui apporter du confort. Il retrouvera peut-être l’envie de bouger ou du moins la possibilité de le faire plus facilement. Il est important de faire appel régulièrement (à discuter avec votre praticien) à un ostéopathe quand votre animal vieillit car son organisme ayant perdu de sa capacité à s’adapter va avoir besoin de toute l’aide disponible pour fonctionner au mieux.

Dans l’absolu le dicton qui dit “mieux vaut prévenir que guérir” s’accorde parfaitement à l’ostéopathie et souligne le fait qu’un suivit régulier permet d’éviter des problèmes qui peuvent devenir grave par la suite.

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