Les cicatrices sont les restes d’anciennes blessures qui ont guéri grâce à la capacité du corps à réagir rapidement.

La cicatrisation se doit d’être un processus très rapide car elle permet de conserver l’intégrité physique d’un individu. Que ce soit une petite blessure ou une très grande, la même vitesse d’action existe.

Le principe de la cicatrisation est le suivant :Capture d’écran 2016-04-29 à 08.49.16

Lorsqu’il y a une blessure, le corps va réagir rapidement en mobilisant les plaquettes présentent dans le sang. Il va alors se former le thrombus plaquetaire qui va permettre de stopper l’hémorragie, on aura donc une coagulation des cellules sanguines qui créera une croute.

Pendant ce temps, le corps va mettre en action ses fibroblastes. Ce sont des cellules du corps responsables de la production d’élastine et de collagène. Il va y avoir une production de collagène car ce sont des fibres denses qui vont permettre de colmater le trou.

Après un certain temps, les fibres de collagène auront rempli tout l’espace de la blessure et  une cicatrice en résultera.

Pourquoi est-ce que cette cicatrice peut devenir problématique ?  Il y a deux raisons majeures.

La première est que les fibres de collagène ont été amalgamées dans l’urgence et de ce fait, ne se sont pas imbriquées dans le sens des fibres déjà  existantes, formant à l’endroit de la cicatrice un point que l’on appelle “gâchette” car formé d’un tissu très dense mais peu mobile, il crée une tension excessive sur le tissu autour qui peu devenir douloureux. Pour éviter ceci, il est important de faire appel à un ostéopathe durant la phase de cicatrisation, car, grâce à son action ciblée, il pourra donner aux fibres de collagène une trame sur laquelle se fixer et non pas laisser le chaos d’une cicatrisation précipitée. Je parle ici de cicatrisations longues, tels que celle de tendons ou de grosses blessures où on a le temps de mettre en place cette trame. Sur des plus petites blessures, le principe est le même mais elles sont généralement moins problématiques.

La deuxième raison de notre problématique trouve son origine au niveau embryologique.Capture d’écran 2016-04-29 à 10.49.56

La peau, dans l’organisme est la couche la plus externe, il y a directement en dessous d’elle le fascia.

Le fascia est un tissu d’une extrême importance car il est présent dans tout l’organisme et il fait le lien entre toutes les parties du corps. Il se trouve partout et permet de donner lieu à l’unité du corps. C’est un tissu complexe qui a plusieurs fonctions : protéger l’individu des agents pathogènes, donner une structure aux différents organes, leur permettre de coulisser les uns sur les autres sans problèmes. C’est à travers le fascia que passent les vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi que les nerfs.

Le fascia est composé :

  • de cellules mobiles, tels que les macrophages et autres leucocytes qui servent à la réponse immunitaire primaire.
  • de cellules fixes, tels que ostéocytes, chondrocytes et fibroblastes
  • d’une matrice extra-cellulaire

Dans le cadre de la cicatrisation, ce qui nous intéresse le plus, sont les fibroblastes. Ce sont des cellules qui vont produire l’élastine et le collagène qui sont les deux fibres qui permettent de développer les tendons, ligaments etc. ainsi que des protéoglycanes et des glycosaminoglycanes qui vont se retrouver dans la matrice extra-cellulaire.

Les protéoglycanes et les glycosaminoglycanes vont former le liquide hyalin qui va s’attacher aux particules d’eau présentent dans la matrice extra-cellulaire. Le liquide hyalin est de charge très négative et l’eau est de charge positive. Il va s’ensuivre des liaisons chimiques qui ne vont cesser de se former et de se défaire et ainsi créer un environnement très propice à la communication électrique.

La peau et le fascia, même s’ils sont l’un sur l’autre, n’ont pas du tout la même origine embryonique et c’est très important.

img9Image des feuillets embroynaires

En effet, la peau vient de l’ectoderme tandis que le fascia vient du mésoderme. Toutefois, lors de blessure, les fibres de collagène qui vont former la cicatrice viennent du fascia.

Or la peau n’est pas du tout dotée des même propriétés électriques que le fascia et c’est pourquoi sur les zones de cicatrice, on a un potentiel électrique différent. Cette différence peut créer un déséquilibre important et causer une cicatrice douloureuse même longtemps après

Il est donc très important de s’assurer que la cicatrice ne gêne ni à  cause d’une adhérence physique, ni à cause d’un déséquilibre énergétique localisé.

C’est aussi une des raisons pour laquelle il est très important due consulter l’ostéopathe après une chirurgie et notamment dans le cadre d’une castration. Car les chevaux par exemple peuvent, même longtemps après, avoir des problèmes liés à cette cicatrice. Il ne faut pas oublier non plus que c’est surtout l’emplacement de la cicatrice plus que sa taille qui va causer un problème.

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